Une première journée sous le signe du dynamisme au Sommet des aînés 2014

 Edmundston (N.-B.) – La prise en main de la santé et du mieux-être par et pour les aînés fut au cœur des échanges lors de la première journée du Sommet des aînés qui débutait ce matin à la Cité des Jeunes A.-M. Sormany d’Edmundston.

Les chercheurs Pierre-Marcel Desjardins et Majella Simard présentèrent en conférences d’ouverture les résultats de recherches et de réflexions sur le phénomène du vieillissement et ses multiples effets sur la société actuelle et future.  Dans les faits, le nombre d’individus de 60 ans et plus a triplé au cours des derniers 50 ans et va tripler dans les prochains 50 ans.  Cette population à l’échelle canadienne devant atteindre 33 % de la population totale en 2050 selon les prévisions, ces chiffres peuvent sembler alarmants à plusieurs points de vue et nourrir la perception négative envers le vieillissement.  En plus de traiter des défis que cette situation soulève, notamment les grands changements anticipés au niveau du marché du travail, les impacts déjà constatés sur les soins de santé, les mouvements de la population entre les régions et les villes et  la précarité des fonds de retraite, les deux chercheurs ont choisi de faire valoir les nombreuses opportunités et pistes à explorer afin de retirer les avantages de cette réalité démographique.  « On a des personnes qui ont de la flexibilité au niveau du temps, des connaissances, des expertises qu’elles peuvent contribuer à nos communautés » a précisé Pierre-Marcel Desjardins. « Le vieillissement est ce que les chercheurs appellent une tendance ‘lourde’, c’est-à-dire sur laquelle nous ne pouvons pas faire grand-chose.  Mais cette population pleine de ressources, si on lui en donne la chance, peut être gage de stabilité et contribuer à la qualité de vie de toute la société.  En fait, ces individus peuvent être des atouts, des éléments positifs dans nos collectivités. »
 
Cette vision positive du troisième âge fut en effet confirmée par les nombreux témoignages et projets présentés par les dizaines de conférenciers, en ateliers et en plénière.  Les ateliers de l’après-midi, se déroulant sous le thème de la responsabilisation, de l’autonomie et de la qualité de vie des aînés, ont permis aux participants d’échanger sur les éléments essentiels au vieillissement en santé et vitalité dans les dimensions physique, psychologique, sociale, culturelle et linguistique. L’alimentation, l’exercice physique, l’alphabétisation, le maintien à domicile, la sexualité ont notamment été abordés dans les ateliers et certaines priorités sont ressorties des discussions, telles que la nécessité de partager le savoir et le savoir-faire entre les générations, de même que de se responsabiliser individuellement et collectivement envers la qualité de vie des aînés.  « L’état providence ne peut pas, à elle seule, répondre à tous nos besoins et nos attentes » indique le directeur général de l’Association, Jean-Luc Bélanger. « Nous devons faire partie de la solution, prendre part aux discussions, mettre nos expériences et nos compétences à profit dans la recherche et l’application de solutions aux défis du vieillissement. »
 

 

Rino Morin-Rossignol, auteur, poète, dramaturge et chroniqueur bien connu en Acadie, invité à partager ses réflexions et ses commentaires à des moments clés de la programmation, a su résumer en quelques mots l’esprit de cette première journée d’échanges. « Ce matin, on a parlé  de rêve, d’engagement, de créativité et de liberté, de continuum, et avec raison ! La vieillesse n’est pas une absence de jeunesse mais une continuité de la vie.  Cet après-midi, on est passé au concret, on a discuté d’actions à prendre pour réaliser nos ambitions et nos rêves, et c’est dans l’ordre des choses !  Comme on l’a mentionné dans plusieurs ateliers, il faut utiliser notre pouvoir individuel pour changer les choses.  Le pouvoir, qu’il soit politique ou d’autre nature, ne s’achète pas, il se transmet, et ça, ça commence par soi. »
 
Pour la deuxième et dernière journée du Sommet, les congressistes seront invités à se pencher sur deux enjeux majeurs du vieillissement que sont l’inclusion sociale des aînés et les abus et la fraude chez les aînés.  Les conférences d’ouverture livrées par Marie Beaulieu,titulaire de la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées à l’Université de Sherbrooke et Valois Robichaud,gérontologue, chercheur, thérapeute, et essayiste seront suivies d’un panel présentant quelques exemples de pratiques « terrain » en inclusion et prévention.  Dans l’après-midi, des ateliers sur les différents moyens d’assurer l’inclusion des aînés seront animés par les instigateurs de projets et d’initiatives concluantes en la matière, susceptibles de sensibiliser et d’inspirer les participantes et participants.
 
Cette 2e journée sera également l’occasion pour l’AFANB de procéder à la remise du Prix Willie Lirette et pour la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC) de remettre son prix du Leadership national. La FAAFC en profitera également pour lancer officiellement un DVD sur ses initiatives de sensibilisation à l’abus et à la fraude envers les aînés.
 
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Pour information et demandes d’entrevue :
 
Anne Godin                                                               France Le Moignan
Responsable des communications                               Coordonnatrice des communications
Association francophone des aînés du N.-B.               Congrès mondial acadien 2014
(506) 724-1304                                                         (506) 737-2014 poste 5436
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Note à l’intention des médias écrits : Des photos de l’événement peuvent être obtenues sur demande auprès de Anne Godin.